• Chassériau Th

      Théodore Chassériau autoportrait clic sur l'image

    tableaux

    Théodore Chassériau (20 septembre 1819 - 8 octobre 1856) est un peintre français né à Santa Bárbara de Samaná, aujourd'hui en République dominicaine, et mort à Paris.

    Il vit ses premières années sur l'ile de Saint Domingue à El Limón de Samaná, élevé par sa mère Marie-Madeleine Couret de la Blaquière, elle-même issue d'une famille de colons. Son père, consul de France à Porto Rico, peu présent, décède quelques années plus tard, laissant la charge de la famille à son fils aîné Frédéric-Victor-Charles Chassériau, lequel fait revenir ses frères et sœurs à Paris en 1822.

    De 1830 à 1834, Chassériau a pour professeur Jean-Auguste-Dominique Ingres qui décèle très tôt le talent du jeune Théodore, à qui il prédit qu'il sera "le Napoléon de la peinture".

    Nommé directeur à la Villa Médicis, Ingres lui propose de le suivre à Rome, offre que Chassériau décline faute d'argent.

    Très tôt, vers le milieu des années 1830, Théophile Gautier s'intéresse à l'art de Chassériau. Il lui prête alors des « vies imaginaires » ou parle de « grâce étrange » pour tenter de rendre compte de l'univers particulier du peintre. En effet, Chassériau ne cesse de se jouer d'atmosphères troubles, étranges, équivoques et mystérieuses. En 1839 alors âgé de 20 ans, Chassériau commence à exposer au salon avec Suzanne au bain. Il se lie d'amitié avec Théophile Gautier qu’il rencontra la première fois quand il avait 14 ans. Gauthier sera un ardent défenseur de son œuvre. En 1840, il part à Rome avec le peintre Henri Lehmann et peint le portrait du Père Henri Lacordaire renoue un temps avec son maître, Ingres, qui lui reprochera son manque de savoir livresque et avec lequel il rompra définitivement.

    Admirateur de Eugène Delacroix, Théodore Chassériau se sent attiré par l’Orient. Sur l’invitation du calife de Constantine Ali Ben Ahmed, il se rend en Algérie en 1846. Les scènes de combats de cavaliers arabes, les scènes de vie des femmes à Alger montrent combien Chassériau maîtrise le mouvement et est un grand coloriste.

    Ami d'Alexis de Tocqueville, le frère ainé de l’artiste qui était conseiller d’État a pu appuyer Théodore Chassériau pour l'obtention de la commande des fresques de l’escalier d’honneur de la Cour des comptes situé dans l’ancien Palais d’Orsay et incendié sous la Commune (aujourd’hui le Musée d’Orsay).

    Les fresques peintes par Chassériau de 1845 à 1848 constituent certainement l’œuvre majeure de Théodore Chassériau dont seuls quelques restes ont pu être sauvés grâce à l’initiative du baron Arthur Chassériau et d’Ary Renan. Ces fragments des fresques de la cour des comptes sont aujourd’hui conservés au Musée du Louvre.

    Chassériau combine avec talent et succès les leçons de ses deux illustres maîtres. La pureté classique des lignes ingresques se teinte de la fougue romantique de Delacroix, son second maître.

    Chassériau aime les femmes et leur compagnie. Il a créé un type de femme reconnaissable parmi toutes. Les femmes de Chassériau dans sa peinture sont étranges, d’une extrême sensualité et dotée d’un torse long et mince. Il faut voir Esther se parant pour être présentée au roi Assuérus, dit La toilette d'Esther, accrochée au Musée du Louvre[1].

    Avec la comédienne et demi-mondaine Alice Ozy, il aura une relation un temps, ce qui lui vaudra les foudres et le mépris de Victor Hugo[2].

    Chassériau meurt à l’âge de 37 ans en 1856 à son domicile du 2, rue Fléchier à Paris.

    Gustave Moreau réalisera en hommage à son ami et peut-être maître[réf. nécessaire] : Le Jeune Homme et la Mort (Musée d'Orsay).

    On redécouvre aujourd’hui une œuvre qui est authentiquement celle de Chassériau et un exemple d’assimilation d’influence contradictoire.[interprétation personnelle] Une rétrospective de son œuvre a eu lieu en 2002 au Grand Palais à Paris et s'est déplacée par la suite au Musée des Beaux-Arts de Strasbourg et au Metropolitan Museum de New York.

    Les œuvres de Chassériau sont aujourd’hui visibles notamment au Louvre où une salle lui est consacrée, mais aussi au Musée d'Orsay, au MET de New York ou encore à la National Gallery à Washington.

    L’œuvre de Chassériau a fait l’objet d’une donation en 1936 par un cousin du peintre, le baron Arthur Chassériau. Il fit don aux Musées français de l'ensemble des œuvres de Chassériau qu'il mit une vie à réunir, soit 100 peintures et quelques 3 000 dessins.

    Andromène attachée au rocher par les tableaux Néréides

     

    Dans la mythologie grecque, Andromède  est une princesse éthiopienne. Fille du roi Céphée, elle est victime de l'orgueil de sa mère Cassiopée. Exposée nue sur un rocher pour y être dévorée par un monstre marin, elle est sauvée de justesse par Persée dont elle deviendra l'épouse.

     

    Apollon et Daphné vers 1844 tableaux  

    Bien que daté 1846, le tableau fut peint antérieurement ; il fut en effet exposé au théâtre de l'Odéon en 1845. Daphné a été changée en laurier pour échapper à la poursuite amoureuse d'Apollon. La métamorphose est suggérée par les jambes qui se transforment en tronc d'arbre.

    La toilette d'Esther

    tableaux  

    Pupille de Mardochée, un juif déporté par Nabuchodonosor en Babylonie, Esther a rejoint l’appartement des femmes - La Toilette d’Esther est, au premier chef, une scène de harem avec servante impassible, peau de tigre et coffre à bijoux - dans le palais d’Assuérus qui cherche une nouvelle épouse depuis la répudiation de l’indocile Vashti. Favorisée par l’eunuque Égée (qui apparait ici sous les traits d’un Maure), Esther se pare pour apparaître dans toute sa beauté au cours d’une présentation qui fera d’elle la nouvelle souveraine (une autre scène très prisée des artistes) et l’instrument du salut de son peuple. La composition de Chassériau témoigne, au premier chef, d’une certaine horreur du vide, cette horror vacui qui conduit parfois les peintres à encombrer l’espace pictural jusqu’à l’excès (au point que la servante et l’eunuque se trouvent partiellement « hors champ » ici). Cette impression d’encombrement est encore accrue par l’absence de profondeur d’une scène qui ne se déroule ni véritablement à l’intérieur d’une pièce ni, à proprement parler, à l’extérieur. Au-delà, on relèvera un climat de grande sophistication qui se traduit d’abord par la subtilité du coloris jouant, notamment, sur les différentes valeurs de blanc, du corps nacré d’Esther au tissu, barré d’une étoffe saumonée, qui lui couvre les jambes. Ce climat de préciosité alanguie est amplifié par l’élongation volontaire des proportions (le cou, les bras) et les libertés prises avec l’anatomie qui ne sont pas sans rappeler l’esthétique maniériste durant la Renaissance et, plus près de Chassériau, les fascinantes extravagances et les torsions impossibles d’Ingres.

    Vénus marine dite Vénus Anadyomène

    tableaux

    Née de l'écume marine, Vénus sort de l'eau. L'arabesque du corps rappelle les nus sinueux d'Ingres, dont l'artiste fut l'élève, et qui traita le même sujet (château de Chantilly). Le velouté des chairs traduit l'influence de la peinture vénitienne 

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    Pour compléter cet article voici un petit diapo avec le nom des toiles. Clic sur Chasseriau

     

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